E-Conférence Internationale Innovation sociale et technologique
Du 6 au 10 juillet 2020
Les sessions en anglais seront traduites en simultanée en français
Jour 1 – Lundi 6 juillet 2020
Justice sociale et environnementale : le monde d’hier et de demain
Pour la première journée de la conférence, nous allons écouter les succès que la société civiles a rencontré ces dernières années. Plusieurs conférenciers vont nous partager ce que leur inspire ce fameux “monde de demain”.
Lundi 6 juillet
9:00 - 10:00 (UK)
(Re) Capitalisons notre avenir !
Effectif : ouvert – Langue de la session : français
Conférence par Maxime de Rostolan
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Toutes les solutions sont dans la nature, le vivant est bien plus expérimenté que nous et s’adapte, alors que l’homme tisse les fils de sa dépendance : au pétrole, à la technologie, aux intrants, à l’argent.
En partant de l’alimentation, et en particulier son expérience éphémère de maraîcher, Maxime nous présentera une vision lucide des options qui s’offrent à nous, qu’on pourrait résumer à deux chemins radicalement opposés : on se cale sur le modèle économique avec la croissance pour objectif, ou bien on désobéit peu à peu au système pour se mettre en capacité de préserver les biens communs.
D’une expérience de terrain, Maxime a rebondi jusqu’à s’adresser aux hautes sphères politiques et tenter d’infléchir leur logiciel de pensée, il nous racontera quels leviers actionner et quelles pistes privilégier, pour la construction d’une société plus désirable et résiliente.
Lundi 6 juillet
10:15 - 11:00 (UK)
Et si le monde de demain était féminin ?
Effectif : ouvert – Langue de la session : français
Conférence par Aurélie Salvaire
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La récente crise a montré combien notre leadership était obsolète, autoritaire, inégal, décalé. Les pays menés par des femmes s’en sont étonnamment mieux sortis, également parce qu’il s’agit de pays plus égalitaires. La parité est peut-être finalement le levier clé pour sortir de cette crise. Et si les femmes pensaient et menaient le monde d’après, en quoi cela serait différent ?
Lundi 6 juillet
11:30 - 12:30 (UK)
Désintoxication de la langue de bois conservationniste
Effectif : limité – Langue de la session : français
Atelier par Romain Calaque
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Comment détecter, déconstruire et résister à la langue-de-bois dans la conservation en Afrique francophone, qui sous couvert de formulations favorables à la nature et aux populations qui en dépendent, contribue au maintien du statut quo ?
L’atelier se fera en 3 temps : une illustration de la langue de bois et de ses pièges, une contribution des participants sur les mots-pièges qu’ils et elles fréquentent, et enfin des suggestions pour se désintoxiquer et reprendre l’initiative du langage, indispensable étape de toute émancipation.
Lundi 6 juillet
14:00 - 15:00 (UK)
Gouvernance des ONG Africaines : Héritage historique et nécessité d’introspection
Langue de la session : français
Conférence par Aliou Demba Kebe
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Au début des années 1980, parallèlement à l’ouverture démocratique et au pluralisme, émergent les programmes d’ajustement structurel en même temps que l’échec des politiques agricoles des États. C’est également dans ce contexte qu’apparaissent la plupart des premières ONG de développement Africaines. Leurs engagements volontaires et ancrages communautaires ont été déterminants et ont largement contribué à l’éveil d’une conscience citoyenne et à l’évolution du jeu démocratique en Afrique. Cependant, malgré leur bonne volonté affichée et cette contribution positive au développement de l’Afrique, elles sont devenues, dans leurs évolutions respectives, pour la plupart des succursales, des interfaces ou mimétiques de forces externes avec leurs propres agendas. Ce qui a contribué au contournement des pouvoirs publics nationaux dans leurs actions envers les populations locales, contribuant ainsi à leur affaiblissement ou du moins à la dépréciation de l’image des Etats centraux.
Les ONG Africaines sont très critiques et veilles strictement au respect du jeu démocratique et l’application des règles de bonne gouvernance par les institutions étatiques. Il est amer de constater que pour la plupart d’entre elles, elles ne s’appliquent pas la même exigence, au contraire la gouvernance constitue même une gangrène de nos jours. Cette dialectique interne a largement contribué à leur éclatement et leur prolifération à l’image des parties politiques en Afrique et aussi accentué leur dépendance vis-à-vis des ressources et financements extérieurs. Ce phénomène a aussi eu comme conséquence une compétition hardie pour les ressources réduites disponibles avec toutes leurs contingences de critères et de restrictions qu’en à leurs utilisations programmatiques souvent en décalage avec les besoins et aspirations des partenaires bénéficiaires sur le terrain.
Avec un regard prospectif, l’on se demande ce qui va advenir des ONG Africaines classiques si des pistes de gouvernance alternatives et adaptées ne sont proposées pour faire face au contexte. La pandémie du Covid 19 et ses conséquences socio-économiques constituent une alarme pour une introspection organisationnelle mais aussi une analyse globale et multidimensionnelle. Elle appelle à l’ouverture d’une nouvelle ère de gouvernance dans laquelle l’autonomie des ONG en particulier ne pourra être envisagée sans prendre en compte l’interdépendance des relations entre les acteurs y compris les bailleurs et autres partenaires externes y compris le secteur privé sans oublier les pouvoirs publics. Cela suppose une forte capacité de ces organisations à réfléchir sur leur raison d’être en s’inscrivant dans une démarche de réflexivité pour que chacune des parties joue pleinement sa partition.
Lundi 6 juillet
15:15 - 16:45 (UK)
La société civile africaine et justice sociale et environnementale : une décennie de hauts et de bas ?
Effectif : ouvert – Langue de la session : français
Table ronde
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Le combat contre les injustices et la course folle au développement économique n’est pas un long fleuve tranquille. Il implique de nombreux acteurs au Nord comme au Sud et se passe au niveau local, national et international. Il se traduit en des longs processus : recommencer est parfois la réalité de cette lutte. Le changement de gouvernements et les élections sont toujours un risque de recommencer une négociation qui a déjà duré des mois ou des années. Les acteurs de la société civile africaine et non africaine ne se lassent pas, ils sont toujours là, à faire leur part pour éteindre ce feu, pour ralentir ce train en grande vitesse, ce rêve fou de “développement”, certains au risque de leurs vies. Ce combat a ses haut et ses bas.Cette table ronde va permettre de faire une rétrospection de ce chemin vers la justice sociale et environnementale dans le Bassin du Congo, d’échanger sur les victoires mais aussi sur les batailles perdues et explorer les luttes prochaines qui vont subvenir au vu des crises actuelles.
Jour 2 – Mardi 7 juillet 2020
Gouvernance et leadership Inclusif
Le modèle pyramidal et ultra hiérarchique est encore le modèle le plus répandu dans le secteur de la société civile et des ONG.
Beaucoup se questionnent sur ce modèle, tant il paraît un modèle évident. D’autres se disent qu’il faut plus du collaboratif, mais sont refroidis par des expériences chaotiques. Finalement, en temps de crise, un réflexe peut être de se regrouper sous une personne qui sait et qui commande. Pourtant la nature nous apprend que la collaboration est un modèle qui fonctionne. Mais alors comment la mettre en place dans nos organisations ? Pourquoi est-ce si difficile ? Quels sont les paradigmes que nous devons changer ?
Mardi 7 juillet
9:00 - 10:00 (UK)
Comment transformer l’organisation pour favoriser l’initiative et la collaboration de chacun
Effectif : ouvert – Langue de la session : français
Conférence par Isaac Getz
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Nous entendons souvent que les collaborateurs manquent de sens et de responsabilité dans leur action et ne sont pas assez engagés et c’est vrai en apparence : dans une organisation traditionnelle peu de salariés viennent au travail par l’envie et pas par l’obligation, et une fois sur place, peu entreprennent les initiatives. Mais cette apparence est trompeuse : beaucoup de ces mêmes salariés sont très dynamiques et innovants une fois ils quittent les portes de leur entreprise. On les trouve construire des avions ultralégers, lancer des associations, protéger la nature… Mais les idées qu’ils ont concernant leur travail, ils préfèrent les partager avec leurs amis, leur famille—pas avec leur organisation.
Imaginez maintenant des organisations dans lesquelles les salariés sont libres et responsables d’entreprendre toute initiative qu’eux-mêmes décident d’être la meilleure pour leur organisation. Imaginez que ces organisations attendent les sommets de performance de leurs secteurs durant des décennies grâce à l’innovation et la relation avec leur écosystème exceptionnelles. Imaginez, enfin, que leurs salariés sont non-seulement engagés et créatifs en permanence, voient le sens dans leur action mais aussi heureux… Du rêve ? Pas du tout ! Des centaines d’organisations comme ça existent, de toute taille, géographie et secteur, service ou industrie.
Nous les avons observé pour comprendre leur fonctionnement et grâce auquel type de leadership elles étaient transformées. Nous partagerons nos enseignements de ce changement majeur dans l’organisation de travail et comment le conduire lors de cette conférence.
Mardi 7 juillet
10:15 - 11:15 (UK)
Gouvernance Partagée : promesse, illusion et réalité
Effectif : ouvert – Langue de la session : français
Conférence par Université Du Nous / Hum – Lydia Pizzoglio et Laurent Vanditzhuyzen
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Dans les esprits conditionnés par quelques centaines d’années en mode pyramidale, la gouvernance est tenue par une personne, au mieux, quelques individus. Le fait de lui adjoindre le terme “partagée” crée dans notre imaginaire une forme d’ambiguïté, ambiguïté qui redonne malgré tout de l’espoir à toutes celles et ceux qui ont vu derrière elle la solution à leurs problèmes. Enfin une solution pour sortir du pouvoir unilatéral, voire même sortir du pouvoir tout court et aller vers une forme d’égalitarisme décisionnel où chaque point de vue serait pris en compte et où le joyeux consensus règnerait en roi !
Comme un outil ou une méthode magique, le concept de “gouvernance partagée” est venue répondre aux fantasmes pluriels des un·es et des autres, au secours des blessures accumulées dans les tréfonds des individus qui se débattent avec le fait d’être ou de se sentir manipulé, dominé, dépendant, ou ne trouvant pas leur place, leur puissance, leur émancipation pourtant tellement souhaitée !
Pourtant, bon nombre ont dû se confronter à une toute autre réalité et traverser une profonde déception. Car jamais la gouvernance partagée ne pouvait tenir pareille promesse. Aucun système ou modèle à ma connaissance ne permet un tel résultat. Ce serait faire fi de nos différences de personnalité, de l’endroit où nous en sommes sur notre chemin personnel, de nos expériences singulières, de la connaissance de nous-mêmes, de nos forces, de nos fragilités, de nos egos plus ou moins blessés… Voici bien ce que vient brasser la gouvernance partagée.
Le tableau semble moins rose qu’au départ, mais pour l’Université du Nous, la gouvernance partagée reste la voie à suivre pour un changement de paradigme. Ce n’est pas LA solution, mais un chemin, une démarche que nous entreprenons entre humains.
L’important n’est pas de trouver des compromis entre toutes et tous sur ces sujets de fond, mais de tenir l’esprit de départ qui accepte le paradoxe du vivant, créatif et imparfait rendant l’organisation fragile, vulnérable et dans l’acceptation de sa finitude possible, à l’image des hommes et des femmes, des humains qui l’ont fait advenir.
Mardi 7 juillet
14:30 - 15:30 (UK)
Repenser l’argent dans notre vie de travail : défis et nouvelles pratiques
Effectif : Intervention participatif – Langue de la session : français
Conférence par Francesca Pick
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Si nous voulons changer nos organisations, nous ne pouvons pas ignorer la place de l’argent. Il y a de plus en plus d’organisations et de groupes qui travaillent d’une façon plus collaborative et horizontale. Mais souvent, le collaboratif s’arrête aux décisions liées à l’argent – non pas toujours par manque de volonté, mais parce qu’il manque des pratiques pour changer la manière dont nous prenons les décisions financières dans nos organisations. Dans cette intervention participative, Francesca va partager ses expériences des dernières années avec des initiatives de budget participatifs (Cobudget), modèles de rémunération alternatifs et distribution de valeur dans des projets, qu’elle a eu avec des divers équipes et réseau internationaux, comme Ouishare, Enspiral et son travail dans son entreprise Greaterthan. Vous allez discuter ensemble sur les défis de mettre en place ces types de pratiques, et vous serez amené dans une réflexion avec d’autre participants sur les idées partagés, pour contribuer vos idées, réactions, expériences et questions.
Mardi 7 juillet
16:00 - 17:00 (UK)
Comment influencer, engager et inspirer à l’action grâce au “storytelling” ?
Effectif : ouvert – Langue de la session : anglais (traduit en simultanée)
Conférence par Hannah Davies
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L’art du récit pour les dirigeants est une compétence de communication qui donne des résultats. Il inspire et inculque des valeurs fondamentales et favorise une culture efficace, en apportant un but et un sens à la stratégie au sein des équipes et de la clarté pour les clients.
Au cours de cette session, nous découvrirons le pouvoir de la relation par le biais de la narration et la manière d’aller à l’essentiel pour faire passer votre message, tout en créant un meilleur rapport et une plus grande confiance au sein de votre organisation.
Jour 3 – Mercredi 8 juillet 2020
Modèles de financements de la société civile
Les financements traditionnels proposés par les bailleurs institutionnels sont ponctuels, incertains et conditionnés. Ils ne permettent pas aux associations de développer des stratégies d’intervention à long terme. La recherche de financement devient alors un stress constant pour les associations, engendre des concurrences malsaines dans la société civile et les détourne parfois de leurs missions initiales. Les associations se retrouvent prisonnière de leurs bailleurs et mettent les priorités à répondre aux exigences des bailleurs plutôt qu’à l’impact de leurs activités.
Est-il acceptable que les stratégies de développement du Sud soient accaparées par des partenaires institutionnels au Nord, loin des réalités du terrain ? Quelle place pour le citoyen ? Comment remettre du pouvoir auprès des acteurs du terrain ? Comment encourager la créativité et la spontanéité ?
Mercredi 8 juillet
09:00 - 10:00 (UK)
Donateurs et Organisation de la Société Civile : liaisons dangereuses ?
Langue de la session : français
Table ronde
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Tous les acteurs, y compris les donateurs (ou “bailleurs”, mais on parle ici davantage de dons que de prêts) s’accordent à dire qu’il est important de soutenir les organisations de la société civile (OSC) car elles sont un contre-pouvoir nécessaire, en particulier dans les pays Africains qui sont caractérisés par la mauvaise gouvernance.
Cependant, les modalités de ce soutien soulèvent de multiples problèmes, en particulier quand il s’agit du soutien financier : problèmes liés aux OSC d’une part (Rendent des comptes devant les citoyens, les états ou les donateurs ? Reposent excessivement sur des “Présidents-Fondateurs” ? Mélangent plaidoyer et prestation de services ? Maîtrisent peu les risques de dépenses inéligibles ? Sont exposées à la corruption ?) et aux Donateurs d’autre part (sont frileux dans leurs relations diplomatiques ? Présentent des stratégies sectorielles peu lisibles ? Évaluent leurs projets via le taux de décaissement ? Jugent les gros budgets plus efficients mais imposent des procédures inefficientes ? Craignent la corruption sans lutter contre ?).
En conséquence de ces problèmes, la proportion des dons internationaux orientée vers les OSC plafonne depuis des décennies à un niveau bas, en comparaison des fonds attribués aux autres maîtres d’oeuvre de projets “concurrents” des OSC que sont les ONGi, les bureaux d’étude, les agences des Nation-Unies ou encore les centres de recherche.
Restent donc posées 2 questions cruciales qui sont de savoir si les donateurs devraient financer davantage les OSC et si oui, comment ?
Cette table ronde ambitionne de poser ces questions à des praticiens, c’est-à-dire à des agents qui négocient quotidiennement ces financements, à la fois côté donateur et côté OSC.
Mercredi 8 juillet
10:15 - 11:15 (UK)
United Nonsense : une révolution de l’aide internationale
Langue de la session : anglais (traduit en simultanée)
Conférence par Ummul Choudhury
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L’industrie continue à dénigrer, limiter et empêcher l’accès aux fonds et au soutien des populations locales (en dépit des bonnes intentions de nombreux professionnels). Ainsi, dans le domaine de l’humanitaire, moins de 1 % de l’aide au développement fournie par les pays occidentaux pour lutter contre la pandémie de Covid-19 parvient aux populations locales. Les acteurs occidentaux continuent de contrôler le pourquoi du comment de l’aide au développement.
Ce déséquilibre des pouvoirs a un impact dévastateur sur les pays déchirés par les guerres et les catastrophes. Aujourd’hui, la technologie, alliée au désir d’améliorer l’aide au développement, peut nous permettre de trouver une nouvelle voie. Pour ce faire, nous devons reconnaître que les organisations d’aide au développement traditionnelles sont fondées sur des cartels, sont dysfonctionnelles et désormais inadaptées. Quel rôle l’aide au développement des pays occidentaux peut-elle jouer aujourd’hui ? Et comment pouvons-nous faire de la révolution de l’aide au développement une réalité ?
Mercredi 8 juillet
11:30 - 12:30 (UK)
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Pour de nombreuses organisations de la société civile africaines (OSC), il est de plus en plus difficile d’obtenir des financements qui répondent à leurs besoins et priorités, couvrent leurs coûts et stimulent leur développement. Les bailleurs, bien que souvent disposés à financer des programmes et projets axés sur les résultats, sont plus réticents à assurer un financement non affecté pour ce qui est des coûts organisationnels essentiels tels que la dotation en personnel, la gouvernance, les frais généraux et le développement.
En effet, la plupart des OSC africaines dépendent principalement de dons extérieurs et de subventions de projets très limités dans le temps et destinés à des activités spécifiques. Un recours excessif à ces financements restrictifs enraye la créativité, la prise de décision, l’indépendance, la souplesse opérationnelle et à la capacité d’adaptation des OSC face aux priorités et besoins locaux ou aux circonstances et au contexte en constante évolution. Les OSC se retrouvent piégées dans un cycle de financement sans fin pour couvrir à la fois la mise en œuvre des projets et les frais généraux.
Par ailleurs, la recherche de fonds extérieurs et la gestion des relations avec les bailleurs nécessitent beaucoup de temps et d’efforts, ce qui empêche les OSC d’allouer ces ressources à leur mission ou leur mandat principal et ne fait qu’aggraver leurs difficultés. L’élimination de ces défis exige notamment que les OSC gagnent en autonomie financière, de manière à moins dépendre des bailleurs et que les bailleurs adoptent des pratiques qui favorisent une viabilité financière des OSC.
Cette table ronde va permettre d’explorer les facteurs conduisant à la viabilité financière des OSC les exemples de méthodes utilisées par des OSC africaines afin de diversifier et générer des ressources flexibles.
Kenya Community Development Foundation, Maliasili, Peace Direct, Well Grounded et
West Africa Civil Society Institute ont travaillé chacun sur cette questions et vont partager leur recherches et expériences sur la question.
Mercredi 8 juillet
14:30 - 15:30 (UK)
En quoi le crowfunding est une alternative citoyenne ?
Effectif : ouvert – Langue de la session : français
Conférence par Arnaud Poissonnier
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- Rappel des outils du crowdfunding
- Rappel des familles d’outils de crowdfunding (don/dette/equity – épargne / auto collecte)
- A quoi cela répond-il ? Qu’est-ce que cela finance ?
- Alternative ou complément des outils de finance traditionnelle ?
- Le crowdfunding, ses forces et ses limites ?
- Là où le crowdfunding apporte la plus grande valeur, les vertus du crowdfunding (marketing, communication, étude de marché, empowerment de jeunes, lancement de produits etc..)
- La question du gap de financement
- Les limites et les fausses idées sur l’outil
Jour 4 – Jeudi 9 juillet 2020
Gestion de projets dans un environnement volatile, incertain, complexe et ambiguë
Dans le secteur de l’aide au développement, la gestion de projet se fait dans un cadre extrêmement rigide. Les projets sont planifiés des mois, voire des années à l’avance. Les associations se doivent de mener les actions prévues, dans les délais impartis, avec le budget alloué et atteindre les objectifs chiffrés espérés.
Pourtant, tout le monde reconnaît que vous vivons dans un monde Volatil, Incertain, Complexe et Ambigu (VICA). Les projets démarrent alors que nous ne pouvons pas avoir toutes les informations et, de toute manière, les situations peuvent évoluer très rapidement, à cause de facteurs exogènes.
La crise de Covid 19 que nous vivons en est un excellent exemple.
Comment concevoir des projets plus proches des besoins du terrain, apprendre de nos erreurs et devenir agile pour s’adapter aux réalités changeantes ? Les approches issues du secteur privé, comme la méthode Agile peuvent elles s’adapter au secteur du développement ?
Jeudi 9 juillet
9:00 - 10:00 (UK)
Identifier sa raison d’être pour avoir un plus grand impact
Effectif : ouvert – Langue de la session : français
Atelier par Aurélie Salvaire
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Notre raison d’être est parfois changeante, confuse, difficile à identifier. Durant cette session, nous aborderons des outils pratiques pour identifier le fil rouge au coeur de votre vie et la manière de le raconter pour avoir encore plus d’impact positif dans le monde qui vous entoure.
Jeudi 9 juillet
10:45 - 11:45 (UK)
Cadre logique ou bureaucratie illogique ?
Effectif : ouvert – Langue de la session : français
Table ronde
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Cette table ronde va explorer la pratique courante de l’élaboration des projets, octroi des financements, mis en œuvre des projets, à travers l’outil cadre logique. La session va analyser les incidences de ces pratiques sur la performance des organisations, sur l’impact des actions menées, sur la durabilité des projets et sur les relations avec les partenaires techniques et financiers. Les panelistes vont offrir un cadre de réflexion avec des apports théoriques, des partages d’expérience et nous allons ouvrir la discussion à l’audience pour collecter les expériences, les questions, et les pistes d’amélioration et adaptation des pratiques actuelles.
Jeudi 9 juillet
11:45 - 12:45 (UK)
Un équilibre entre exigences contractuelles et réalités terrain est-il possible ?
Effectif : ouvert – Langue de la session : français
Conférence par Irene Arroupe
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Cela fait des semaines que vous travaillez dessus. Et voilà, le planning de votre projet est enfin finalisé ! Tout est clair, bien défini et sous contrôle : les objectifs, le profil des bénéficiaires, l’équipe, le budget, la planification…
Sauf que, quand le projet démarre enfin, la réalité ne ressemble pas vraiment à votre parfait planning. Au cours du temps, les difficultés s’accumulent : la négociation et la signature des contrats tardent et le lancement prend du retard, les besoins réels des bénéficiaires diffèrent de ceux anticipés, certains membres de l’équipe démissionnent, une partie de votre budget est réalloué… Bref, c’est la catastrophe !!
Dans ce contexte, comment ne pas perdre toute crédibilité auprès des bailleurs et des organisations et interlocuteurs sur le terrain ? Comment délivrer sur les objectifs et apporter une aide tangible aux bénéficiaires ? Comment s’adapter à notre monde complexe en constant changement ?
Cette session vous apporte des clés de lecture pour comment anticiper et s’adapter, et délivrer de la valeur, afin de remplir votre mission auprès des bénéficiaires. Ensemble, nous nous interrogerons sur comment s’appuyer sur une nouvelle façon de penser. Nous identifierons comment engager tous les interlocuteurs à chaque étape du processus, et comment planifier en intégrant le changement.
Jeudi 9 juillet
14:30 - 15:30 (UK)
Outcome Mapping: An approach to put people and behaviour at the centre of planning, monitoring and evaluation
Langue de la session : anglais (traduit en simultanée)
Conférence par Simon Hearn
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Outcome Mapping has been used widely by organisations and programmes working on social, environmental and political change for two decades. What defines it as an approach is its rigorous focus on people and organisations that enable change in their environments, and the behaviours which are needed to sustain that change. The approach embeds a philosophy – a way of understanding how change happens – and a methodology – a set of tools and practices to apply that philosophy. This session will introduce you to the key concepts of Outcome Mapping and two of its most useful tools: boundary partners and progress markers.
Jeudi 9 juillet
16:00 - 17:00 (UK)
Comment la technologie peut-elle engendrer une transformation radicale et sauvegarder un secteur auquel la bureaucratie coûte des milliards de dollars ?
Effectif : limité – Langue de la sesion : anglais (traduit en simultanée)
Conférence par Tarek Alsaleh
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Chaque année, la bureaucratie et la méfiance quant à l’utilisation des fonds occidentaux, que ce soit leur destination ou leur affectation, coûtent des milliards de dollars à l’aide au développement. Ce sont exactement ces problèmes que la plateforme technologique FrontlineAid parvient à résoudre : elle permet d’établir un climat de confiance, de contourner la bureaucratie, et d’égaliser les pouvoirs et les fonds.
Cette séance répond aux questions portant sur comment mettre en œuvre la localisation. Quels sont les outils disponibles pour garantir la transparence ? Comment automatiser la collecte de données sans crouler sous le poids des exigences de suivi et d’évaluation imposées par les donateurs ? Cette étude de cas de la plateforme FrontlineAid propose des solutions pratiques à tous ceux qui cherchent à améliorer les pratiques du développement international.
Jour 5 – Vendredi 10 juillet 2020
Apprendre et accompagner à l’ère du numérique
Pendant longtemps, l’apprentissage numérique et l’animation à distance ont eu du mal à trouver leur place, surtout lorsqu’il s’agissait d’intervenir dans des contextes où internet est instable. Les formations étaient simplement des vidéos à regarder ou des PDF à lire, les réunions en visioconférences étaient monotones et peu interactives. Mais çà, c’était dans le monde d’avant ! Désormais, les formations en ligne sont interactives, ludiques et multimodales.
De nouveaux outils permettent d’animer réellement des ateliers d’intelligence collective à distance mais face au foisonnement d’outils, comment faire son choix et comment les utiliser au mieux ? Qu’est-ce qui doit guider nos choix ?
Vendredi 10 juillet
9:00 - 10:00 (UK)
Gestion collaborative et à distance d’équipes grâce à Asana
Effectif : ouvert – Langue de la session : français
Conférence par Bastien Siebman
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Découvrez l’outil Asana pour gérer vos projets : sa philosophie, son organisation et ses fonctionnalités ! Gagnez en clarté dans le pilotage de votre association au quotidien.
Vendredi 10 juillet
10:15 - 11:15 (UK)
Outils intelligents pour la facilitation en ligne
Effectif : ouvert – Langue de la session : français
Conférence par Cyrille François
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Vous en avez marre de chercher tout le temps les fenêtres à partager ?
Pour les retardataires ou les victimes d’une mauvais liaison internet, vous aimeriez pouvoir proposer des capsules vidéos de vos sessions ?
Vous souhaitez afficher simultanément vous et votre présentation ?
Et pas toujours vous en petit !
Bref vous désirez rendre vos sessions online plus dynamiques ?
C’est mon cas et je vais vous présenter le monde du streaming et des outils simples et/ou gratuits pouvant répondre à ces attentes…
Vendredi 10 juillet
11:30 - 12:30 (UK)
Animer des groupes de codéveloppement en ligne
Effectif : limité – Langue de la session : français
Conférence par Olga d’Almenas
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Vendredi 10 juillet
14:30 - 15:30 (UK)
Formation et atelier en ligne, l’Afrique est-elle prête ?
Effectif : ouvert – Langue de la session : français
Table ronde
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Cette table ronde va permettre d’explorer 2 expériences de elearning en Afrique, une issu du secteur privé et une autre initiative issu de la société civile. La “Change the game Academy” (https://www.changethegameacademy.org/fr/) fournit des formations en ligne gratuite dans le but d’apprendre à mobiliser des ressources locales et des fonds. Bellomar Learning (https://www.bellomarlearning.com/eb-courses-2/) qui propose des formations payantes pour développer une activité professionnelle comme la fabrication de produit de beauté ou la commercialisation des déchets plastiques.
Quelles sont les solutions techniques qu’ils ont utilisées, quels sont les retours de leurs clients ? Comment voient-ils le développement du elearning en Afrique ? Vous pourrez les interroger en direct.
Vendredi 10 juillet
16:00 - 17:00 (UK)
Est-ce que les MOOCs sont une solution d’avenir pour accompagner les OSC en Afrique ?
Effectif : ouvert – Langue de la session : français
Conférence par Lionelle Ngo Samnick
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Après un véritable engouement autour de l’enseignement à distance, les MOOCs essuient depuis quelques années des critiques dues en grande partie à des taux de décrochage importants et des difficultés d’appropriation des publics ciblés, notamment dans les pays du Sud et en Afrique. Des phénomènes qui ne sont pas pour autant une fatalité comme le montre l’expérience de l’initiative “Objectif 2030” qui depuis son lancement a quasiment multiplié par 20 son nombre d’apprenants, et affiche des taux de suivi bien au dessus de la moyenne (53%) .
Quelles leçons tirer de cette initiative ? Comment générer de l’engagement autour des MOOC ? Comment construire un écosystème de solutions favorables à l’émergence de projets de développement ? Quelle place donner aux MOOCs dans cet environnement et comment adapter les cours en ligne pour accompagner les OSC en Afrique ?
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